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Le Foyer de Sheezune
18 avril 2016

Page Turner


Sans titre1      

L'avis de Sheezune

 

Cela faisait un petit moment déjà que j'avais remarqué ce petit drama de 3 épisodes sur Viki. Aimant beaucoup la musique classique, l'affiche m'a forcément rendue curieuse. Le titre, assez original je dois dire, a bien alimenté aussi cette curiosité. Et le fait que l'actrice principale Kim So Hyun que j'avais déjà pu voir dans Who are you ? apparaisse aussi au casting a achevé de me convaincre étant donné que j'avais beaucoup aimé son jeu d'acteur.

L'histoire :                   

Trois adolescents aux talents prodigieux excellent dans chacun de leur domaine, Yoon Yoo Seoul et Suh Jin Mok dans la musique classique, Jung Cha Sik dans le saut en hauteur. Jusque-là rien de bien palpitant, mais surviennent alors deux accidents qui obligent deux d'entre eux à quitter leur voie de prédilection et les voilà perdus, au comble du désespoir, désespoir qui poussera presque Yoon Yoo Seoul et Jung Cha Sik au suicide. Mais au fil du temps, les plaies cicatrisent finalement lorsque les trois personnages se rapprochent. Et c'est ça que j'ai beaucoup aimé dans Page Turner : les personnages, donc parlons-en tiens ! ^^

Les personnages :

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Yoon Yoo Seoul (Kim So Hyun) apparaît pour la première fois comme quelqu'un d'arrogant pourvu d'un très sale caractère. Elle se sait prodigieuse quand il s'agit de jouer du piano et elle le montre bien. Elle prend souvent de haut les autres et voue une haine viscérale envers Suh Jin Mok, son éternel rival qu'elle a appris à détester lorsqu'il a insulté sa mère enfant alors qu'elle lui donnait des leçons de piano. Quand on dresse un portrait pareil, difficile d'aimer le personnage, pas vrai ? Et pourtant tout change lorsque l'accident de voiture survient et qu'elle se retrouve aveugle suite à l'endommagement de son nerf optique. Au début elle a bien du mal à l'accepter et on réalise dans le même temps les relations parfois houleuses qu'elle entretient avec sa mère qui a placé tous ses espoirs en elle, espoirs qui ont fini par devenir un vrai fardeau pour Yoon Yoo Seoul, chose que l'on ignorait jusque-là avant l'incident. Elle étouffe tant qu'elle en vient même à haïr le piano. Et tout commence à devenir intéressant puisque l'évolution du personnage commence. Elle qui auparavant gardait tout pour elle pour répondre aux attentes de sa mère, finit enfin par écouter ses propres souhaits qu'elle avait jusque-là étouffé. Elle cherche à gagner son indépendance en dépit de son nouveau handicap, cherche sa voie et fait une nouvelle rencontre qui l'aidera à panser ses blessures. J'ai littéralement adoré tous les passages où on voyait Yoon Yoo Seoul avec Jung Cha Sik. Ce sont des êtres complètement opposés qui n'auraient pourtant jamais dû s'entendre. En effet, là où Yoon Yoo Seoul est sérieuse, caractérielle, renfermée, Jung Cha Sik, lui, respire la joie de vivre, adore faire le pitre, dit tout haut ce qu'il pense et se met en colère quand on s'en prend à ses proches. Et au début, leurs relations sont en effet houleuses lorsque Jung Cha Sik devient son aide attitrée dans la vie de tous les jours. Agacée par son exhubérance, cela prendra du temps à Yoon Yoo Seoul pour s'ouvrir à lui, mais leurs séances de piano l'y aideront énormément. En parlant piano, Yoon Yoo Seoul fait une bien piètre professeur, mais qu'est-ce que c'était drôle et touchant ces leçons. Et qu'est-ce que c'était beau aussi de la voir sourire en jouant du piano, elle qui autrefois avait le visage si fermé même sur les photos où elle avait remporté de grands prix. C'est grâce à l'influence de Jung Cha Sik qu'on se rend compte à quel point Yoon Yoo Seol peut se montrer attachante et même rire aux éclats en de rares occasions. J'ai vraiment aimé le fait qu'ils aient été capables de guérir chacun leurs plaies. Ce qui est un peu dommage tout de même, c'est sa relation avec Suh Jin Mok qui reste un peu au point mort. S'il se montre bien plus attentionné avec elle, elle, refuse d'enterrer définitivement la hache de guerre, prenant sa gentillesse pour de la pitié, ce qui l'énerve passablement. Quant à l'actrice, j'ai trouvé qu'elle a très bien su se fondre dans le personnage. 

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Jung Cha Sik (Ji Soo) est un personnage colérique quand on s'en prend à ses proches, surtout quand il s'agit de sa mère avec qui il entretient une relation très fusionnelle, j'entends par là qu'il lui dit tout et qu'il la considère donc comme sa confidente privilégiée. Et sa mère, écrivaine de profession, lui rend bien son affection. Jung Cha Sik est aussi quelqu'un qui respire la joie de vivre et fait souvent preuve d'exhubérance dans la mesure où il n'hésite pas à dire tout haut tout ce qu'il pense. Les gens qui le méprisent ne l'inquiétent pas du tout vu que plus on le méprise, plus ça le fait bouillir de colère, et mieux il fait les choses. Oui, c'est un personnage assez étrange, mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime. Jung Cha Sik est aussi passionné de saut en hauteur alors quand on lui apprend à l'hôpital qu'il ne pourrait plus sauter au risque de causer des dommages permanents à son corps, ce sont tous ses rêves d'athlète qui s'écroule. Lui qu'on pensait au premier abord toujours optimiste, peut aussi être blessé. Mais suite à un mensonge de sa mère qui le dirige subtilement vers le monde de la musique classique, Jung Cha Sik reprend goût à la vie et devient l'aide de Yoon Yoo Seoul afin de suivre aussi les cours de musique dans son école vu qu'il ne peut pas s'y inscrire de manière officielle. Je ne parlerai pas plus de sa relation avec cette dernière vu que j'en avais déjà parlé avant, en revanche j'évoquerai celle qu'il entretient avec Suh Jin Mok. Si je devais qualifier leurs relations, je dirais un peu qu'ils sont comme chien et chat. Suh Jin Mok est jaloux du fait que Jung Cha Sik colle à ce point Yoon Yoo Seoul et le fait bien savoir à coup d'insultes souvent peu inventives. Si peu inventives et si peu méprisantes qu'elles glissent sur Jung Cha Sik sans l'atteindre. Ce dernier, loin de vouloir lui rendre la pareille, le trouve assez amusant et l'affuble du surnom de Sam Shik (= nom d'un ragoût de poisson coréen) dont Suh Jin Mok n'arrivera jamais plus à se défaire. Si au début les deux adolescents ne s'entendent guère, la situation évolue dès lors où Jung Cha Sik décide de participer au concours à deux pianos avec Yoon Yoo Seoul. Reconnaissant son immense talent au piano, Jung Cha Sik ira souvent chercher conseil auprès de Suh Jin Mok qui, bien que paraissant un peu réticent, finira toujours par l'aider. Du statut d'ennemis entre parenthèses, ils passent alors au statut d'amis. J'ai trouvé leurs échanges très intéressants dans la mesure où une vraie confiance finit par s'installer entre eux. Une confiance telle que Suh Jin Mok ira même jusqu'à lui confier ses propres doutes sur son talent. Et ce moment où Jung Cha Sik cède sa place à Suh Jin Mok la veille du concours... c'était juste magique. Et c'est là aussi que Jung Cha Sik s'est vraiment rendu compte du gouffre qu'il y avait entre lui et les musiciens professionnels même s'il apprend vite. Jung Cha Sik est aussi quelqu'un qui abhorre les mensonges qui peuvent lui faire perdre confiance en lui. Et en même temps, c'est aussi ce côté faillible qui m'a beaucoup plu chez lui. Il n'est pas aussi invincible qu'il le laisse croire, lui aussi a ses failles, des doutes qui l'assaillent de temps à autres. J'ai adoré ce personnage du début à la fin pour sa fraîcheur d'âme, sa personnalité dans son ensemble. C'était un peu le petit soleil du drama et sa scène finale réchauffait vraiment les coeurs. C'était à la fois doux et touchant. Ah, j'oubliais, mais j'ai trouvé aussi très émouvant ces échanges de lettres entre lui et son père qu'il croit être un pianiste célèbre. A chaque fois que ce dernier lisait ces lettres où Jung Cha Sik lui racontait tout ce qui lui arrivait, je ne pouvais pas empêcher un sourire de fleurir sur mes lèvres. Ca me fait toujours un peu craquer les échanges épistolaires, il y a une vraie magie qui se dégage des mots et de la distance qui sépare les deux protagonistes. J'ai aimé aussi le fait qu'il finisse par garder un secret (son rêve où on voit Yoon Yoo Seoul et lui jouer du piano ensemble, et dans lequel la jeune fille peut de nouveau voir tout en paraissant plus éblouissante que jamais) qu'il ne dira jamais à sa mère et qui montre bien qu'il a franchi une étape vers l'âge adulte. Le seul petit truc qui m'a déplu chez lui c'est le moment où il a trompé Yoon Yoo Seoul à la toute fin en laissant Suh Jin Mok prendre sa place lors du concours même si c'était pour le bien de Yoon Yoo Seoul, afin qu'elle continue à jouer du piano. Mais tirer profit d'un handicap... Cela m'a un peu titillé même si ça restait pour la bonne cause, donc disons qu'on lui pardonne quand même ce petit écart.

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Suh Jin Mok (Shin Jae Ha), tout comme Yoon Yoo Seoul est un personnage qui a tout pour déplaire quand on le voit pour la première fois à l'écran. Ayant un vrai talent pour le piano, il est aussi quelque peu arrogant même s'il l'est beaucoup moins que cette dernière envers qui il éprouve un véritable complexe d'infériorité. Si son jeu est parfait, il manque néanmoins d'émotions, contrairement à celui de Yoon Yeo Seoul. Cette jalousie qu'il éprouve envers le génie de Yoon Yoo Seoul est aussi ce qui le pousse à user de coups bas comme le fait de faire tomber à dessein la partition au moment où elle joue alors qu'il devait simplement tourner les pages. Enfant, il était pire encore, rejetant toujours la faute sur les autres plutôt que sur lui-même. C'était aussi un enfant très capricieux. Le fait que son père ne lui ait jamais témoigné d'affection (il va même jusqu'à le traiter souvent de pleurnicheur) a dû également beaucoup joué dans le développement de ce sale caractère. Avec un portrait pareil, on pourrait donc avoir l'impression que Suh Jin Mok est l'anti-héros par excellence, mais l'accident de Yoon Yeo Seoul a aussi un effet positif sur lui vu qu'il déclenche son évolution. Dévoré par la culpabilité étant donné qu'il avait prié Dieu de donner une leçon à Yoon Yeo Seoul pile poil le jour où elle a eu son accident, Suh Jin Mok décide de changer de comportement et aidera souvent Yoon Yeo Seoul au début (en la surveillant pendant qu'elle se rend seule à l'école, en lui ouvrant les portes, en remettant correctement ses chaussures, etc...) sans qu'elle le sache. Souhaitant enterrer la hache de guerre avec elle, il fera tout pour, sans succès malheureusement. Dans le même temps, toujours complexé par sa place constante de numéro 2, il se remet en question et manque presque d'abandonner définitivement le piano. Son père, indifférent comme toujours, se fiche bien de ses choix et ne le soutient en rien. Ironie du sort, la personne qui le sauvera de cette mer de doutes est Yoon Yeo Seoul qui reconnaîtra enfin son talent sans le savoir alors qu'il joue à la place de Jung Cha Sik la veille du concours. Comme dit plus haut, c'est une scène qui m'a presque tiré des larmes puisqu'on voit vraiment Suh Jin Mok dans toute sa vulnérabilité. Tout ce qui lui manquait en fin de compte, c'était juste la reconnaissance de quelqu'un. Ayant retrouvé confiance, il peut enfin poursuivre ses rêves en toute quiétude. Suh Jin Mok est un personnage que j'ai beaucoup détesté au début, mais que j'ai finalement fini par apprécier du fait de ses failles justement, de ce manque de confiance en lui qui a fait écho avec celui que j'éprouve souvent. Et il ne faut pas non plus oublier que l'adolescence reste un âge difficile.

 

CONCLUSION

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