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Le Foyer de Sheezune
20 septembre 2021

Tempête de Cristal

Tempête de cristal

De mystérieuses tempêtes de sable argenté sévissent partout dans le monde. Chaque paysage qu'elles touchent rapetisse et se retrouve cristallisé dans ce qu'on appelle des "fragments". Sekka, jeune apprentie dont le rêve est de devenir une artisane renommée, passe ses journées auprès de son maître à se perfectionner dans la sculpture de ces fragments. Un jour, alors qu'elle est de sortie pour faire des livraisons dans une ville voisine, une tempête frappe son village et lui arrache tout ce qu'elle possédait. Mais avant de sombrer dans le désespoir, Sekka fait la rencontre d'un mystérieux jeune homme... C'est le début d'un voyage fantastique empli de mystère et de poésie. [Résumé éditeur]

 

~ L'avis de Sheezune ~

 

L'histoire

Tempête de cristal est une bonne série courte en 3 tomes. Elle a pour mérite d’avoir des dessins très beaux et ciselés et un univers assez original (même si les décors de fond demeurent assez sommaires) vu que l’histoire se déroule dans un monde frappé de tempêtes de cristal qui enferment toute matière ou personne qu’elles touchent dans des "fragments" en cristal où elles demeurent figées dans le temps pour l’éternité. Il y a aussi toute une dimension morale qui surgit quand certains n’hésitent pas à revendre des êtres humains piégés ainsi contre une belle somme d’argent. Le mystère est également bien dosé, notamment par le biais de Tito, étrange garçon que rencontre Sekka, notre héroïne, et qui suscite sa curiosité au même titre qu’Archéo, un étrange engin volant qui le suit partout.

Les personnages

Sekka

Tito (à droite) et Sekka (à gauche)

J’aime beaucoup Sekka, notre héroïne, sculptrice douée de ses mains à la fois courageuse, altruiste et volontaire. Elle n’hésite pas à partir à l’aventure afin de retrouver les villageois qui lui servaient de famille et qui se sont retrouvés enfermés dans des "fragments" à la suite d’une tempête de cristal. J’apprécie le fait qu’elle évolue petit à petit en cherchant par exemple à s’améliorer au combat pour éviter qu’on passe son temps à la protéger. J’aime beaucoup aussi le lien étroit qu’elle entretient avec la nature via son lien très touchant avec Koma, un oiseau au plumage sombre qu’elle considère comme son fidèle compagnon. J’aime aussi le fait qu’elle se montre aussi révoltée quand elle constate que des brigands malmènent leur animal dans le tome 2. Elle présente aussi des failles qui la rendent plus humaine, quand elle se sent frustrée par exemple devant sa propre impuissance.

On s’attache aussi facilement  à Tito, un garçon capable de fabriquer n’importe quoi qui s’avère très secret et maladroit, mais qui n’hésite pourtant pas à protéger l’héroïne quand elle se retrouve en danger. Assez lâche au début, le personnage finit par connaître une belle évolution particulièrement visible dans le tome 3 où [ATTENTION SPOILERS] il décide de redresser la tête et de faire face à son passé sur les encouragements de Sekka en commençant à expier les péchés commis par son peuple et indirectement par lui (même s’il ne s’occupait que des recherches au niveau du matériel et non pas des tempêtes).  [FIN SPOILERS]

Les personnages secondaires, bien que faisant souvent l’objet d’une brève rencontre, sont suffisamment développés pour qu’on s’y intéresse. Certains sortent même un peu du lot [ATTENTION SPOILERS], je pense notamment aux chasseurs assez charismatiques (tome 1) et à la prostituée que nos deux héros rencontrent dans le tome 2 qui sait étonnamment se défendre quand la situation l’exige et qui apprend même aux autres filles à se défendre contre des clients violents. C’est toujours plaisant de voir des figures de femmes fortes. [FIN SPOILERS]

 

Conclusion

Bon

Bon

Au final, Tempête de cristal est une belle fable écologique qui met en garde contre les dérives de la science et de la technologie si elles sont mal employées. C’est aussi une œuvre qui pousse à la réflexion, qui fait la part belle à l’art et à la poésie, et ça reste une belle ode au voyage. On regrettera peut-être un peu les raccourcis scénaristiques comme la solution un peu facile au problème drastique qui touche le monde dépeint et la brièveté de l’œuvre qui fait qu’on effleure à peine l’univers. Les personnages restent néanmoins attachants, en dépit du manichéisme de certains antagonistes, et les mystères demeurent tous résolus, la fin ouverte ne frustre donc pas. Une bonne pioche pour l’éditeur Komikku.

 

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